Ivani Putin à Tiziana Vurpilaira :

Bonsoir Tiziana. Ivani Putin, au micro de Radio Libertà.
Radio Libertà (rires). Est-ce Gino qui a trouvé ce nom ridicule ? Pourquoi pas "démocratie et progrès" ? Les rations de fouet, c'est combien (rires) ?

Vous manquez un peu de respect à un entraîneur qui, croyez-moi, vous est tout dévoué...
(Volubile) Je taquine, je taquine. Et je croyais que votre radio n'avait aucun rapport avec notre factotum, entraîneur, magouilleur et magnat de la presse (rires). Et les Izvestia, bien sûr, vous ne connaissez pas (rires).

Vous venez de l'emporter contre Steve King, j'imagine que la satisfaction est immense...
Je suis très déçue, je n'ai pas eu de balle de break, alors que j'ai joué plutôt très offensif. Je pense que M.King a laissé trop d'influx en insultant Daidalos (rires). Honnêtement, c'est une victoire qui suit tant de défaites qu'elle ne signifie rien sinon un peu de baume au coeur. Je suis émotive, vous savez. Et 84% de premières balles au service, les sacrifices paient enfin. Dommage qu'à New-York, j'aie servi à 50%.

En dehors de ce service, avez-vous les moyens de retrouver votre niveau. Ou posée en d'autres termes, la question de votre maintien dans l'équipe n'est pas réglée...
Je travaille, c'est tout ce que je peux dire. La presse a annoncé que nos joueurs situés au-delà de la 16ème place redeviendraient amateurs. Mais vous savez bien que c'est impossible. Or mon destin me lie à jamais à la Bartali. Je sais ce que je vaux, je le mesure à chaque entraînement, comme je sais tout le travail qui m'attend pour progresser sur chaque coup. Je sais aussi le respect, et même l'amitié, que me témoignent mes camarades, et le circuit en général. Je n'ai pas eu les résultats escomptés. Soit. Mais je vendrai chèrement ma peau !

Vous serez témoin d'Aurkene lors de son mariage, et vous êtes pourtant sa rivale...
Sa rivale (rires) ? Pas avec Jeannot en tout cas (rires). Il est super, Jeannot, drôle, pertinent, cultivé, et j'apprécie surtout sa pertinacité ! Mais ça n'est pas du tout mon genre (rires). Et j'insiste sur le mot "genre" (rires). (Sérieuse) Si vous faites allusion à nos 17e et 18e places, je vous le répète: on prendra les décisions qui s'imposent dans l'équipe, tous ensemble, à la fin de saison. Je suis la capitaine de l'équipe, je suis la capitaine de l'Italie, je prendrai mes responsabilités. Et si on me refile la marque noire, j'irai me pendre à la grand'vergue !

Merci d'avoir répondu à mes questions.
J'ai du mal avec les médias. J'aime les gens simples et sincères. Enfin, quand je dis "simples", je veux dire "ceux dont le coeur est entr'ouvert". Faustina est totalement dérangée, par exemple, mais c'est une fille "simple": elle ne triche pas. Aurkene courait dans la montagne avec ls gardiennes de chèvres: c'est une princesse aux pieds nus, un coeur pur. Ceux de la Dropshot sont comme ça. Cristallins. On n'ergote pas une heure pour savoir si la balle est faute ou pleine ligne: on joue, ou on quitte le terrain. Un jour, j'irai serrer la main de Kiskeya en finale de Wimbledon. J'espère qu'il me fera la bise, avant de soulever son trophée. Vous saluerez Innokent. Je suis sûre qu'on entendra parler de lui la saison prochaine. Les grands champions ne meurent jamais. Jamais (clin d'oeil).

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