Heineken Kanterbrau à Orfhlaith Mac Naionain :
Bonjour Orflaith, nous avions passé un bon moment ici même l'an dernier, que vous fait ce retour ici?
Bonjour. Je suis heureuse d'être ici. Il y a une forte communauté irlandaise à Londres, et j'ai donc des supporters dans les tribunes.
Depuis votre victoire la saison passée, vous n'avez plus goûté au titre, échouant en finale de Tokyo et Shangai face à Hasler en fin de saison dernière sur dur, en finale de Marseille et Montpellier cette saison sur Dur face à ce même Hasler et à Lundstahl. Cependant, on vous a vu bien préparée sur la tournée américaine du début de saison. Quel est votre sentiment sur vos débuts de saison 2?
Oui, serait-ce déjà quatre finales perdues ? Je ne tiens plus vraiment les comptes. Je gagne, je perds, je progresse.
Vous avez été élue, par un panel de spécialiste, meilleure joueuse de gazon l'an dernier. Cependant après votre titre à Wimbledon, vous n'aviez pas confirmé à Newport. Je suppose que cette finale à Eastbourne vous a rassuré? Quels-étaient vos sensations sur le terrain?
Je ne suis pas au point. J'ai fait évoluer mon jeu, et il me manque quelques semaines de préparation pour briller ici. Les sensations ne sont pas mauvaises, mais la concurrence est rude.
On ne va pas se mentir, difficile de ne pas penser à conserver votre titre, pensez-vous que le retour de Bartali peut vous aider dans cette optique?
L'objectif est une 1/2 finale. Je n'ai pas regardé le tableau, mais Hasler et King sont au-dessus du lot. Et contre Kajsa, je n'ai aucune chance.
L'adversité sera bien présente cette édition, notamment Hasler qu'on pensait touché après sa défaite à Roland-Garros a su profiter du retour sur ses terres à Bois-Le-Duc pour se requinquer. Pensiez-vous qu'il serait prêt à fouler l'herbe aussi rapidement? Et de qui vous méfiez-vous?
Je viens de vous le dire. King est le grandissime favori. Il m'a bluffé, et pourtant je savais qu'il était fort.
Depuis votre arrivée ici hier soir, on avait jamais vu une Irlandaise aussi bien accueillie sur le sol anglais. Avec l’absence de réelle chance britannique, Fred Perry, 46ème étant le seul dans le top 100, vous semblez même être la chouchoute du public, on a même vu des banderoles "Orflaith Mount" sur le Henman Hill ce matin. Décrivez-nous votre accueil en terre anglaise. Et que pensez-vous du recule brutale du tennis britannique?
J'ai eu des mots un peu durs sur l'Angleterre la saison dernière. C'est politique. Qu'on ne se méprenne pas, je combats la politique du gouvernement et de l'administration britannique, mais j'ai de la sympathie pour sa population. Et je regrette le départ de Delarge et Boy, entre autres.
Merci d'avoir répondu à mes questions avec la même sympathie que d'habitude, bon courage pour votre entrée en lice contre Rémy Blanc, très probablement, ce soir.
Je suis désolée au contraire de vous avoir consacré si peu de temps et d'avoir expédié cette interview, mais je vais rater mon train !
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